[JV] Descenders (Pc – early access)

Posted By Svet Mori le 9 février 2018

Allez hop, on innove encore avec une nouvelle catégorie d’articles sur le blog : le test d’un jeu vidéo. Et non, même pas celui de VOEZ, promis de longue date, mais de Descenders, le nouveau jeu des créateurs d’Action Henk. Celui-ci était un excellent jeu de course/plateforme en 2,5D, avec un gros côté « die & retry », racontant l’histoire d’un héros has-been devenu sympathique bide à bière, autour duquel gravitaient son toubib et sa prof de sport (persos jouables). Si les premiers niveaux étaient simples à comprendre et à passer, la difficulté devenait vraiment atroce sur la fin, avec des tableaux tortueux demandant de faire des sauts précis au poil de cul près. Bref, pour un premier essai, c’était un coup de maître. La preuve, moi qui n’aime pas ce genre de jeu d’habitude, je me suis laissé.e contaminer par Monsieur (qui, lui, paradait dans le top 10 mondial, autant dire que mes performances lui foutaient carrément la honte).

Action Henk, c’était ça (screenshot officiel)

Cette fois, on quitte l’ambiance loufoque d’Action Henk pour atterrir dans le domaine de la simulation de descente en VTT.

Le jeu est sorti aujourd’hui sur Steam en early access, mais Monsieur ayant participé à l’alpha, j’ai pu le voir tourner et surtout évoluer depuis des mois, et y jouer depuis trois jours, m’étant occupé.e avec lui de traduire le truc (donc, si vous trouvez des coquilles ou des oublis, c’est entièrement notre faute). A l’heure actuelle, le jeu est parfaitement jouable en l’état et déjà riche en contenu, proposant quatre environnements différents et une tonne d’éléments à débloquer pour personnaliser votre cycliste, du t-shirt au vélo.

Dans Descenders, chaque niveau est généré de façon procédurale, ce qui signifie que vous n’aurez jamais deux fois le même parcours. Le but est avant tout d’arriver entier au bas de chacun d’entre eux, tout en effectuant des figures pour engranger des points de réputation. Ces points de réputation s’ajoutent à ceux de l’une des trois équipes que vous aurez choisie au début en fonction de votre style de jeu. Vous préférez dévaler les pentes à toute vitesse ? Kinetic est faite pour vous. Vous aimez faire des figures ? Rejoignez Enemy. Mais si vous préférez sortir des sentiers battus, venez avec moi chez Arboreal. Vous pourrez ainsi parfois avoir affaire à un défi spécialement composé pour votre équipe (chez Arboreal, c’est un niveau sans piste où vous devez trouver par vous-même l’arrivée). Cependant, le titre met un point d’honneur à vous rappeler que ceci n’est pas une course, ni une compétition, et que vous êtes libre de jouer comme bon vous semble. Prudent ou casse-cou, tout le monde a sa place dans Descenders.

Suivez la boussole pour trouver l’arrivée… ou baladez-vous !

Cependant, pour pimenter un peu les choses, chaque niveau possède un objectif optionnel, comme « faire 2 saltos arrière », « passer 5 secondes en l’air », « arriver en bas en moins de 35 secondes », qui vous octroie alors une vie supplémentaire. Car oui, vous n’êtes pas invincible : tombez 5 fois de vélo et la session prend fin, vous obligeant à recommencer du début la prochaine fois, à moins que vous n’ayez débloqué les raccourcis vous permettant de démarrer dans l’environnement de votre choix.

Chacun d’entre eux se compose de quatre descentes, à l’issue desquelles vous en effectuez une dernière comportant un obstacle unique et fixe : la « bosse de fin » (© myself pour le jeu de mots pourri, dites merci à mes médocs pour celui-là). Remplissez trois fois l’objectif bonus associé à ce niveau (la première étant toujours de simplement parvenir à l’arrivée), et vous obtenez le précieux raccourci. Et autant vous dire que ceux-ci ne sont pas un luxe, vu les joyeusetés (non) parsemant les parcours ! Si les Highlands vous feront démarrer gentiment dans de jolies prairies montagnardes où la vue est dégagée et où seuls quelques rochers et meules de foin viendront vous pourrir l’existence, les choses se corsent dès que vous mettez les pieds dans la forêt et vous ne tarderez pas à maudire les arbres, aussi beau le décor soit-il. Et attendez de vous retrouver bêtement coincé.e dans un trou sitôt arrivé.e au canyon ! A l’instar d’Action Henk avant lui, Descenders aime jouer avec vos nerfs, sans pour autant jamais se révéler injuste. Tout n’est question que de timing, de réflexes et de maîtrise, autant dire que la courbe de progression a son importance.

La nuit c’est beau, mais ça ne facilite pas les choses non plus

Cependant, il faut un certain temps pour s’habituer aux contrôles ; mais à partir du moment où l’on comprend que le stick gauche correspond aux mouvements du cycliste et le droit à ceux du vélo, on commence à s’en sortir. Alors oui, maintenir le stick bas avant de l’orienter vers le haut pour sauter n’est pas aussi intuitif que de presser un bouton, mais il ne faut pas oublier que le jeu est en early access et qu’il est donc possible de réclamer cette option aux développeurs (qui ne mordent pas, promis. Ce sont des gens cool !). En attendant, le gameplay fonctionne déjà plutôt pas mal… une fois qu’on a pris ses marques, et ce même si la maniabilité s’avère néanmoins occasionnellement vraiment crispante, ou que l’impossibilité de déplacer librement la caméra fait parfois criser.

Visuellement, le titre est plutôt joli. Si les Highlands font parfois un peu vides, avec ces ruines de château toutes identiques parsemées dans la prairie, la forêt vous mettra une grosse claque avec ses pins, ses fougères, ses obstacles en bois variés, ses particules voletant dans l’air… On sentirait presque la résine dans ses narines (non, l’AUTRE résine, bande de tordus !). Quant au canyon, je n’ai malheureusement pas pu y passer suffisamment de temps pour me prononcer dessus, mais sa poussière rouge m’a semblé convaincante. J’ai également pu voir le quatrième environnement en regardant Monsieur jouer : lui aussi est esthétiquement sympathique, enfin, si on aime la neige. (RageSquid, si vous lisez ces lignes, mettez-nous une île tropicale ou une jungle ? S’il vous plaît ? ^^)

La forêt, un environnement juste MAGNIFIQUE ♥

Bref, Descenders reprend certains des mécanismes d’Action Henk, notamment au travers des leaderboards. Mais il s’avère surtout beaucoup moins dirigiste, en vous laissant la possibilité de choisir vos épreuves, de sortir des chemins, de passer ou non les obstacles, et ne vous impose à aucun moment de remplir les objectifs (mis à part ceux des bosses de fin, pour débloquer les raccourcis). Enfin, grâce à la génération aléatoire, on n’a jamais le sentiment d’être bloqué : si l’on n’y arrive pas cette fois, les décors seront peut-être plus arrangeants lors de la prochaine tentative. Ce renouvellement empêche toute lassitude et donne un certain côté « encore un essai et j’arrête », capable de pousser même les moins persévérants (comme bibi) à retenter leur chance sans avoir l’impression d’être « piégés » au même endroit.

Côté audio, RageSquid a eu accès au catalogue du label Liquicity, un spécialiste néerlandais de la musique drum & bass. Bon, je vous avouerai avoir rapidement mute la musique pour jouer avec du hardstyle ou simplement juste les bruitages. Les goûts, les couleurs, tout ça… La bonne nouvelle pour les streamers, c’est qu’il n’y aura aucun problème de droits. L’ajout ultérieur d’une fonction de playlist custom est également au programme.

En conclusion, au stade où il en est, Descenders est déjà un jeu très sympa, auquel il est possible de ne toucher que par petites sessions. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il détend (finir en un seul morceau après un parcours « pente abrupte + virages » dans la forêt met au contraire les nerfs à rude épreuve xD), mais il possède ce petit quelque chose qui fait qu’on aime y revenir, même quand ce genre de jeu n’est, à l’origine, pas notre tasse de thé. Comme quoi !

Pour en savoir plus :

Site officiel du jeu
Progression des ajouts et modifications en cours
Discord de la communauté
Site officiel de Rage Squid

About the author

Svet Mori
Auteur de romance fantasy et paranormal romance, photographe, brodeur, buveur de Monster. Au service et à la merci d'une lapine bouffeuse de futals nommée Myrtille, collectionne entre autres les livres, les dolls et la poussière.

Commentaires

Poster un commentaire

Avertissement: La modération des commentaires est actuellement activée et votre message doit être approuvée manuellement avant d'apparaître sur le site.